Brochu, André
André Brochu, auteur, critique littéraire (Saint-Eustache, Qc, 1942). André Brochu découvre très tôt sa vocation littéraire. Professeur de lettres françaises à l'Université de Montréal dès 1963, il est l'un des premiers à enseigner la littérature « québécoise » et fonde la revue culturelle et politique Parti Pris (1963), puis le Mouvement pour l'unilinguisme français au Québec (1968). En retraite depuis 1997, il se consacre exclusivement à l'écriture, étant directeur de la section Poésie aux éditions Hexagone. On le retrouve aussi comme chroniqueur pour le magazine littéraire Lettres Québécoises et à la revue Voix et Images.
Poète (Étranges Domaines, 1957; Privilèges de l'ombre, 1961; Particulièrement la vie change, 1990; L'inconcevable, 1998), romancier (Adéodat 1, 1973; Adèle intime, 1996; Les épervières, 1996; Le maître rêveur, 1997), nouvelliste (La croix du Nord, 1991; L'esprit ailleurs, 1992; Fièvres blanches, 1994), biographe (Saint-Denys Garneau, le poète en sursis, 1999), essayiste (Hugo: Amour, crime, révolution, 1974; L'évasion tragique, 1985; Le singulier pluriel, 1992; Tableau du poème. La poésie québécoise des années 80, 1994; Roman et énumération: de Flaubert à Pérec, 1996; Une étude de Bonheur d'occasion de Gabrielle Roy, 1998), André Brochu est surtout connu pour son oeuvre de critique littéraire où il a renouvelé, voire révolutionné, l'étude des textes en fondant son analyse, non plus sur la vie de l'auteur ou leur contexte social, mais sur la relation que les thèmes établissent entre eux (La littérature par elle-même, 1962; L'instance critique, 1961-1973, 1974; La littérature et le reste, 1980; La visée critique, 1988). Pionnier de l'enseignement des Lettres québécoises, cet homme secret et réservé, d'une profonde sensibilité, est considéré comme un des plus importants représentants de la nouvelle critique et de la nouvelle conscience littéraire du pays. André Brochu obtient en 1990 le deuxième prix du concours de nouvelles pour Radio-Canada avec L'esprit ailleurs. En 1991, il se mérite le Grand Prix du Gouverneur général pour La Croix du Nord et en 1995, le Grand Prix du festival international de la Poésie pour Delà. Il est reçu à l'Académie des lettres du Québec (1996). Les Jours à vif lui procurent le Prix du Gouverneur général (2004).