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Grippe aviaire au Canada

L’influenza aviaire, plus communément appelée grippe aviaire, est une maladie virale contagieuse qui peut affecter plusieurs espèces d’oiseaux utilisés pour la production alimentaire (p. ex. les poulets, les dindes), ainsi que les oiseaux de compagnie, les oiseaux sauvages et certains mammifères (voir Aviculture). Les virus responsables de cette maladie peuvent être classés en deux catégories : haute pathogénicité et faible pathogénicité. Le sous-type H5N1 hautement pathogène du virus de la grippe aviaire peut être transmis aux humains. Au Canada, les cas de grippe aviaire doivent être signalés à l’Agence canadienne d’inspection des aliments.

Influenza aviaire

Influenza aviaire

Bien que les premiers signalements d’influenza aviaire (historiquement appelée peste aviaire) remontent à plus d’un siècle, les virus responsables de cette maladie sont identifiés pour la première fois en 1955 comme étant des virus de l’influenza de Type A. Les virus de la grippe aviaire peuvent être classés en deux catégories : l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) et l’influenza aviaire faiblement pathogène (IAFP), selon la gravité de la maladie chez les volailles. (Voir aussi Aviculture.) L’IAHP peut se propager rapidement, causant une maladie grave et des taux de mortalité élevés, tandis que l’IAFP cause une maladie légère ou aucune maladie et peu de symptômes. Des formes de faible pathogénicité du virus sont régulièrement trouvées dans les populations de sauvagines, et ces oiseaux sont le réservoir de tous les virus de grippe aviaire.

Jusqu’à maintenant, toutes les éclosions d’IAHP ont été attribuées aux sous-types H5 et H7 du virus de la grippe aviaire. Dans une population de volaille, ces sous-types ont tendance à muter de formes faiblement pathogènes à des formes hautement pathogènes, au fur et à mesure que les virus s’adaptent à leur hôte. Le H5 ou H7 hautement pathogène dans la volaille est très contagieux, et une réaction rapide est nécessaire pour le contenir et prévenir une propagation ultérieure.

Des épidémies impliquant les virus IAFP ont été signalées périodiquement dans les Amériques, en Europe, en Asie, en Australie et en Afrique. La propagation des virus IAHP reflète la production domestique de volaille, les routes de migration, la période de l’année et les systèmes de surveillance et de déclaration des maladies mis en place. (Voir aussi Migration.)

Effets sur la santé humaine

En général, la maladie humaine due à une infection causée par des virus de grippe aviaire est rare et présente des signes cliniques mineurs. Cependant, à Hong Kong en 1997, un sous-type H5N1 hautement pathogène est transmis de la volaille à des humains qui ont été en contact étroit avec des oiseaux malades ou morts. (Voir aussi Aviculture.) Le virus est enregistré chez 18 personnes, dont 6 en meurent. Depuis, le sous-type H5N1 continue de causer des flambées de la maladie chez les oiseaux sauvages et les troupeaux de volaille à travers l’Asie, et de plus grands efforts sont déployés pour contrôler la maladie chez les animaux et pour prévenir sa transmission aux humains. Lorsqu’arrive le printemps 2006, la souche H5N1 s’est répandue en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique, possiblement par le biais du commerce d’oiseaux infectés ou de leurs produits, et par les mouvements des oiseaux migrateurs. Tous les sous-types de H5 et H7 doivent être signalés à l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE).

Influenza aviaire au Canada

Au Canada, l’influenza aviaire est une maladie à déclaration obligatoire en vertu de la Loi sur la santé des animaux, ce qui signifie que tous les cas suspectés doivent être rapportés à l’Agence canadienne d’inspection des aliments.

Au Canada, le premier cas d’IAHP (H7N3) survient en mars 2004 dans une ferme commerciale d’élevage de poulets, en Colombie-Britannique (voir Aviculture). La ferme est immédiatement mise en quarantaine et le troupeau est abattu sans cruauté. En quelques semaines, on découvre que les oiseaux de 42 lieux commerciaux et 11 petits troupeaux locaux sont infectés par l’IAHP. Le déplacement des gens, d’équipement ou d’oiseaux de ferme en ferme est probablement la principale méthode de propagation du virus, mais une fois que le virus est introduit dans une région densément peuplée, la transmission par voie aérienne sur de courtes distances, d’une grange à l’autre par la poussière contaminée par le virus, infecte possiblement les troupeaux environnants.

Pour contenir la propagation de la maladie, le gouvernement du Canada suit les lignes directrices internationales sur le contrôle des maladies. Le gouvernement lance un programme de dépopulation axé sur l’isolement, le confinement, et l’élimination des cas détectés de grippe aviaire. En raison de la nature hautement contagieuse du virus, les oiseaux vulnérables des fermes à proximité immédiate des lieux infectés sont également abattus.

Tous les oiseaux infectés et exposés sont abattus sans cruauté, principalement à l’aide de dioxyde de carbone gazeux. Les méthodes d’élimination comprennent l’incinération, l’enfouissement et le compostage. L’épidémie prend fin en juin 2004, et tous les endroits où l’IAHP a été détecté sont soigneusement nettoyés et désinfectés. Les fermes avicoles sont ensuite autorisées à recommencer leur repeuplement.

En septembre 2007, l’IAHP est signalée en Saskatchewan lorsqu’un sous-type H7N3 est détecté dans une exploitation commerciale. Dans ce cas, la maladie reste confinée à une ferme, et seuls les oiseaux de cette ferme doivent être abattus.

En 2021, une éclosion de la souche H5N1 de l’influenza aviaire est détectée à Terre-Neuve-et-Labrador. Au début de 2022, la souche est également détectée en Nouvelle-Écosse, en Ontario, et en Alberta. L’Agence canadienne d’inspection des aliments avise l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) de la présence du virus hautement pathogène au Canada.

Prévention, préparation et intervention

L’Agence canadienne d’inspection des aliments collabore avec les ministères du gouvernement, les industries de la volaille et des œufs, et la communauté scientifique pour prévenir et limiter la propagation de la grippe aviaire. La préparation du Canada envers les éclosions de grippe aviaire inclut des mesures visant à améliorer la biosécurité sur les fermes avicoles canadiennes et la surveillance de la population d’oiseaux sauvages du Canada (voir Aviculture). L’enquête annuelle sur les oiseaux sauvages est conçue pour surveiller la présence de tous les virus d’influenza aviaire, mais plus particulièrement celle de la souche H5N1 qui se propage à travers le monde.

Lecture supplémentaire

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