Arcadian Adventures With the Idle Rich | l'Encyclopédie Canadienne

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Arcadian Adventures With the Idle Rich

On peut affirmer que Arcadian Adventures With the Idle Rich (1914; trad. Au pays des riches oisifs : aventures en Arcadie, 2018), ouvrage le plus drôle de Stephen Leacock, demeure sans contredit l'une de ses meilleures oeuvres et une de celles ayant connu le plus de succès.

Leacock, Stephen
Stephen Leacock est l'humoriste de langue anglaise le plus connu au monde dans les années 1915-1925. Peinture réalisée par Edwin Holgate (avec la permission du Musée des beaux-arts du Canada).

On peut affirmer que Arcadian Adventures With the Idle Rich (1914), ouvrage le plus drôle de Stephen Leacock, demeure sans contredit l'une de ses meilleures oeuvres et une de celles ayant connu le plus de succès. Publié deux ans après Sunshine Sketches Of A Little Town (1912; trad. Un été à Mariposa : Croquis en clin d'oeil), les deux ouvrages ont en commun de nombreux éléments, à la fois sur les plans de la structure d'ensemble et sur les détails, ce qui en fait deux ouvrages complémentaires. Dans ce recueil de nouvelles, il dépeint l'arrivée à maturité dans une grande ville américaine qui reste anonyme (en réalité, Montréal a servi de modèle) des graines du matérialisme et de l'individualisme corrompus, dont il a déjà ressenti les effets dans la petite ville de Mariposa. Les plutocrates, qui habitent sur l'avenue Plutoria, caressent des rêves de richesse et de puissance, tandis qu'un capitalisme débridé corrompt la vie sociale, religieuse, éducative et politique de la ville. Dans Arcadian Adventures, il se tourne en dérision et ridiculise l'avidité, l'hypocrisie et l'orgueil humains, que cachent des phénomènes tels que les combines boursières, la poursuite effrénée d'expériences mystiques, la mode du « retour aux sources », l'oecuménisme financièrement opportun et la politique avide de scandales.

Contrairement à Sunshine Sketches, on ne ressent dans Arcadian Adventures de sympathie que pour les victimes malheureuses de ceux visés par la satire. Sa description caustique des « dépenses ostentatoires » et des activités ludiques de la « classe oisive » révèle l'influence exercée par l'ouvrage The Theory of the Leisure Class (1899), rédigé par Thorstein Veblen, professeur de Leacock à l'U. de Chicago. À mesure qu'avance le livre, la teneur des propos s'assombrit progressivement et, dans le dernier chapitre, intitulé The Great Fight for Clean Government, le triomphe du totalitarisme des plutocrates laisse présager la violence et la tyrannie qui marqueront les années 20 et 30.

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