L’Administration
du rétablissement agricole des Prairies (ARAP) était une branche d’Agriculture
et Agroalimentaire Canada dédiée à l’Ouest canadien. Ses bureaux se trouvaient
à Regina, en Saskatchewan. L’ARAP avait aussi 22 bureaux
régionaux dans les provinces des Prairies. Elle a été créée en réponse à la crise de la sécheresse des années 1930 dans les Prairies.
Cependant, pendant près de huit décennies, elle a continué à aider les
cultivateurs à préserver les sols, à prévenir l’érosion, à mettre en valeur les ressources aquifères et à gérer les pâturages.
Création
Le gouvernement fédéral fonde l’ARAP en 1935 pendant une sécheresse durable et sévère. On estime qu’environ 247 000 personnes ont quitté les Prairies entre 1931 et 1941 à cause de cette crise. Jusqu’en 1934, le gouvernement fédéral encourage les cultivateurs à s’en aller. Le recensement de 1936 dénombre un total de 13 900 fermes abandonnées, représentant presque trois millions d’acres.
En 1935, le gouvernement n’encourage plus les cultivateurs à partir. L’ARAP est créée pour remédier aux problèmes d’érosion et de conservation des sols et à la pénurie de ressources aquifères. L’organisme lance plusieurs programmes d’urgence pour combattre la sécheresse. L’un de ceux-ci consiste à construire des mares-réservoirs dans les fermes afin de conserver l’eau pour le bétail. Un autre utilise la culture en bandes (différentes cultures en bandes alternées) pour lutter contre l’érosion éolienne généralisée des sols. D’autres programmes consistent à planter des semences sur les terres abandonnées afin de développer des pâturages communautaires. L’ARAP administre trois énormes projets de plantations d’arbres destinés à protéger le sol de l’érosion éolienne (voir Agroforesterie).
Développement
En 1946, le gouvernement retire à l’ARAP la responsabilité de la conservation des sols pour la confier à un autre organisme. Toutefois, l’ARAP poursuit son activité de mise en valeur de l’eau. Afin de remédier à la pauvreté des ressources aquifères, l’ARAP contribue pendant des années à de vastes programmes de conservation et de mise en valeur de l’eau. Parmi ceux-ci, on retrouve les projets d’irrigation sur les rivières St. Mary, Bow et Saskatchewan Sud. La plupart des collectivités des Prairies bénéficient de son travail.
Au tournant du 21e siècle, l’ARAP participe toujours à de grands projets. Cependant, son mandat s’est élargi afin de répondre aux besoins changeants des Prairies. Elle administre 9 300 km2 de pâturages communautaires, situés pour la plupart en Saskatchewan et au Manitoba. Ceci permet de conserver les terres où paît le bétail. L’ARAP distribue aussi gratuitement des millions de semences aux cultivateurs afin qu’ils plantent des brise-vent, des rangées d’arbres protégeant les terres de l’érosion éolienne.
Le saviez-vous?
Les pâturages communautaires administrés par l’ARAP couvrent une superficie presque deux fois plus grande que l’Île-du-Prince-Édouard.
En promouvant la conservation du sol et la mise en valeur des ressources aquifères, l’ARAP s’efforce de maintenir une industrie agricole viable et une économie rurale solide. Elle offre une aide technique et financière dans une multitude de domaines. Outre la conservation de l’eau et des sols, l’approvisionnement en eau et l’irrigation, elle contribue à la planification financière, au développement rural et à l’analyse environnementale.
Abolition
En 2009, l’ARAP est abolie en tant que branche d’Agriculture et Agroalimentaire Canada. Le gouvernement fédéral fusionne ses programmes à la branche des services agro-environnementaux du ministère. La même année, le gouvernement commence à abandonner son rôle de gestion de projets d’irrigation, qu’il transfère aux collectivités. En 2013, il met fin aux programmes de brise-vent et de pâturages communautaires. La responsabilité des pâturages communautaires est confiée aux provinces, qui les offrent en location ou à la vente aux cultivateurs.